Javier
Clavo
1918-1994
Né à Madrid, autodidacte, passionné de musique,
de taureaux et de livres, père de famille, une santé précaire.
Ce que les Français qualifient d'une boutade « un rapide » et
les Castillans de « pronto », voilà pour son auto définition.
Javier CLAVO est avant tout un homme de racines et de tradition,
dans le panorama artistique espagnol.
Difficile pourtant d'établir une énumération exhaustive
de son oeuvre tant elle est prolifique et polymorphe.
Dans ce tout petit échantillon livré à notre curiosité on remarquera
la fécondité de l 'ouvre de Javier CLAVO, faite d'un quotidien souvent
appliqué à ne livrer que le meilleur. La grande variété thématique qu'il
nous livre est le signe d' une authentique qualité d'homme.
Javier CLAVO est un " guetteur éveillé ", regardant les êtres et les choses
d'un oeil lucide, cherchant à pénétrer jusqu'à ses propres mystères.
De cette recherche naissent les sorciers, les satyres, ses humains presque
bestiaux, la noirceur à la Goya des oeuvres de jeunesse, mais très loin du
culte gratuit de la laideur, car Javier CLAVO, plonge dans l'âme des êtres,
pour mieux en restituer les douleurs. Mais le CLAVO grave passionné se laisse
parfois aller à des allégories somptueuses de douceur et de quiétude dans
les paysages, les scènes de nus...
S'il nous resterait encore du temps pour parler des portraits,
des dessins liés à la tauromachie, dynamiques vivants libres,
CLAVO s'y immerge comme dans une atmosphère de fête,
pour nous restituer un état de grâce passager.
Javier CLAVO une oeuvre monumentale,
trop longtemps demeurée cachée au regard des collectionneurs européens
et américains mais déjà passée à la postérité dans tous les grands musées
d'Espagne.
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